Son prénom est Sébastien. Il a la quarantaine et a réussi une belle ascension professionnelle et sociale. Sur les conseils d’un ami, il vient me rencontrer parce qu’il est fatigué, usé, las de tout. Il ne trouve plus de sens à sa vie. 

Marié civilement depuis une dizaine d’années et père d’un petit garçon de trois ans, Sébastien se remet difficilement de son divorce. Cette épreuve le tourmente ; il n’arrive pas à la surmonter. Il a cherché à faire valoir ses droits, tout en reconnaissant ses erreurs et ses torts, mais n’a pas réussi à obtenir la garde de son fils. Gagné par un profond sentiment d’injustice, il a cultivé la colère et l’envie d’en découdre avec cette histoire. Jusqu’à épuisement.

Dans un élan de survie, sans trop savoir pourquoi, Sébastien décide de s’en retourner dans sa région d’origine. À ce retour géographique correspond, dans un même mouvement, le désir d’un retour aux origines de sa foi. Cette foi en Jésus-Christ transmise en son temps — et parfois bien maladroitement — par ses parents, éducateurs et catéchistes.

Au fur et à mesure de nos rencontres, éclairé par la Parole de Dieu, Sébastien relit son histoire de vie. Il découvre avec émerveillement que le Seigneur a toujours été présent à ses côtés, même s’il n’en avait pas conscience. « Moi je ne savais pas mais j’étais avec toi. »* Se tisse alors avec le Seigneur une relation de confiance. Soutenu par la foi et l’espérance de l’Église, Sébastien accomplit aujourd’hui un long chemin de reconstruction, telle une renaissance qui m’invite à espérer pour tous.